jeudi, mars 29, 2007

Valeur ou Croissance. Le faux débat par excellence.

L’échange que je retranscrit ici du livre de Robert Hagstrom « le portefeuille de Warren Buffett », entre Jim Cramer, le fondateur de « The Street.com » et Bill Miller le gérant du fond « Legg Mason Value Trust », vous aidera, je l’espère à mieux comprendre, l’idée de valeur que l’on oppose trop souvent à l’idée de croissance. A tort, il en va de soi.

Robert Hagstrom, l’auteur du livre, fait le bref commentaire suivant en fin d’échange : l’argumentaire est un classique écrit-il, page 111. Je veux croire que cette lettre de Bill sera étudiée tant par les investisseurs que par les universitaires. Elle a en tout cas parfaitement retenu l’attention de Jim Cramer.

Jim Cramer :

Tout faux ! Fonds de gestion collective orientés dans la valeur ou la croissance ? Dell Computer, America Online, Microsoft, Lucent. Quelles représentations grotesque de la notion de valeur ces actions représentent-elles. Valeur cela ? Laissez moi rire.

Je ne veux pas paraître cynique à ce sujet, mais je pense que les gestionnaires se fichent du monde. L’industrie de la gestion collective à un réel problème de classement de ces produits. Il me semble qu’on devrait accepter la règle suivante : le terme valeur ne devrait pas être appliqué à des fonds qui détiennent des actions dotées de multiple de capitalisation aussi élevés (PER). Aujourd’hui, le concept de valeur est tout simplement devenu une mascarade, une tactique marketing viciée qui attire les gens là ou, mieux informé, il n’aurait jamais voulu être.

Bill Miller :

Jim, Legg Mason Value Trust, le fond dont j’ai la charge, est peut-être l’offenseur qui a déclenché votre diatribe dans votre chronique « valeur ou croissance », puisque nous sommes dans l’indice des fonds dans la valeur IDB et que les deux principales positions que nous détenons sont Dell et AOL, nous n’avons pas de Lucent ou de Microsoft.

Bien entendu en 1996, quand nous achetions Dell à 4$ avec un multiple (PER) de 6 et un retour sur fond propre de 40%, personne ne pensait qu’il y avait là une hérésie. Et quand nous chargions AOL à 15$ fin 1996, les gens pensaient tout simplement que nous étions fous d’acheter quelque chose qui en toute logique ferait faillite à cause de l’internet, de Microsoft ou de sa propre incompétence. (Vous remarquerez qu’après ajustement pour divisions ultérieurs de ces titres, c’est comme si Bill avait acheté Dell à 2$ et AOL à 7,50$).

Toutes la question est bien entendu de savoir comment nous pouvons les valoriser aujourd’hui alors que leurs PER et leurs cours / actifs nets ont atteint des valeurs stratosphériques ?

Une partie de la réponse est liée à notre stratégie général d’investissement. Alors que les gestionnaires de fonds ont un taux de rotation moyen supérieur à 100% dans leur recherche frénétique de quelques chose qui marche, notre taux glaciale de 11% est une anomalie. Trouver une belle affaire à bas prix, prendre une grosse position, et ensuite conserver cette ligne pendant des années représentait autrefois ce que nous appelions un investissement sensé.

Dans le cadre d’un marché tenu par la spéculation, une stratégie d’investissement à long terme est rare, c’est pourtant ce que nous faisons. Nous ne voyions aucune raison a vendre une bonne affaire pour la simple raison que son cours de bourse est monté trop haut, ou parce que nous l’aurions détenue pendant suffisamment longtemps.

Il est plus judicieux de considérer que le prix et la valeur sont deux variables différents et indépendant. Mais comme Buffett l’a fait remarqué, il n’existe en théorie aucune différence entre la valeur et la croissance ; la valeur d’un investissement est la valeur présente des Free Cash-Flow futur que générera l’affaire.

Valeur et croissance, ne découpent pas le monde à ses articulations ; ces termes sont essentiellement utilisés par les consultants, pour leurs permettre de découper le monde des gestionnaires d’actions pour leurs clients. Ils représentent des caractéristiques des actions et pas des affaires. Comme l’a dit un jour Charlie Munger, faire la distinction c’est une « ânerie ».

Alors que le marché est plus performant que 91% des gestionnaires ayant survécu depuis le informatique ne représentent plus une ressource limitée, et que les bases de données ne sont plus une denrée rare, les critères de choix d’actions dérivés de données comptables (cours / bénéfices, cours / actif net, cours / cash-flow) que l’informatique peut identifier et tester sur historique ont peu de chance de déboucher sur des performances robustes.

Toute combinaison de critères de choix d’actions qui paraît ouvrir la porte à une sur performance disparaîtra vite par arbitrage. Il n’y a aucune formule qui permette d’être plus performant que l’indice.

Tout portefeuille qui enregistre une meilleur performance que le marché sur une période longue peut y arriver car il contient des valeurs mal valorisées par le marché. Le marché s’est trompé sur l’avenir de ces sociétés. On recherche directement les erreurs de valorisations du marché en comparant ce que dit le marché sur la valeur de telle ou telle entreprise avec ce que nous pensons qu’elle vaut à partir d’une méthodologie multi-critère..

Le point de départ de cette méthodologie ce sont les critères comptables puis on passe à une analyse de la valeur économique de l’entreprise, ensuite à une analyse de la valeur de l’entreprise dans le cadre d’une LBO, puis, on observe la valeur liquidative de l’entreprise, et bien entendu on intègre enfin un modèle d’actualisation des Free Cash-Flow.

Le processus de valorisation est dynamique et non statique. Quand nous avons valorisé AOL au début, le titre s’échangeait autour de 15$ l’action et nous pensions que l’affaire valait plutôt 30$. Nous valorisons aujourd’hui l’affaire entre 110$ en bas de fourchette et 175$ en fonction d’un modèle d’actualisation des Free Cash-flow que nous jugeons conservateur. Si nous ne nous trompons pas sur le modèle économique à long terme, ces chiffres ont encore une belle marge d’appréciation.

Nul ne se plaint quand nous chargeons du General Motor ou du JP Morgan Chase, valeur classique et facile à comprendre, ou quand nous achetons des « cageots perpétuels » comme Toys R Us ou Western Digital, au beau milieu de perte massive. C’est pour des Dell ou des AOL que des gens soulèvent leurs objections.

Et l’objection la plus courante c’est qu’ils ne comprennent pas que nous n’ayons pas vendu Dell à 8$, comme sont supposé le faire les investisseurs dans « la valeur ». Puisque les multiples de capitalisation (PER) des valeurs PC fluctuent historiquement entre 6 et 12 fois le bénéfices, disent-ils, dès que Dell atteint un multiple de 12, il ne représente plus de la valeur.

Nous sommes ravis quand les gens utilisent des outils de mesures simplistes de ce genre tirés de données comptables historique dont il projette la course dans le futur avec une échelle linéaire, et qu’ils utilisent ce tracé pour prendre leur décisions d’achat et de vente. Ce type de raisonnement est bien plus simple que de s’efforcer de voir ce que vaut réellement une affaire, mais cela nous aide à générer de meilleurs résultats pour nos clients en conduisant une analyse complète.

On détient du General Motor et du AOL, pour la même raison : le marché se trompe sur le prix de ces affaires puisque leurs titres s’échangent avec une décote sur la valeur intrinsèque de leurs activités sous-jacentes.

Cordialement. Bill Miller

Jim Cramer :

Cher Bill,

Oh ! vous m’avez ouvert les yeux ! Il est évident que vous n’agissez pas comme tout le monde. Les anomalies dues au hausse massives des prix, les superbes choix de titres de votre part, et l’impératif de limiter le coût fiscal, tout cela aboutit à un style particulier qui vous caractérise. Je suis désolé que mon papier sur « la valeur » vous ai obligé à intervenir. Il semblerait qu’il faille aller au-delà d’un simple graphique auquel on appose des noms pour comprendre l’énigme de « la valeur ». excellent travail, superbe réponse et je vous remercie d’avoir pris la peine de nous en faire part. Et à propos, toute mes félicitations pour avoir découvert Dell et AOL, si tôt.

Jim Cramer

dimanche, mars 25, 2007

VAN DE VELDE

- Présentation

Van de Velde conçoit, produit et commercialise de la lingerie de luxe exclusivement sous ses propres marques, à savoir PrimaDonna, Marie Jo et Marie Jo L’Aventure. Van de Velde est leader du marché au Benelux dans ce segment de la lingerie de luxe.

Dans la plupart des autres pays d’Europe de l’Ouest, l'entreprise se positionne parmi les trois principaux acteurs du marché.

Van de Velde achète les matières premières auprès de fournisseurs de textile, avant de les couper et de les assembler ou faire assembler en sous-traitance.
Les articles assemblés sont conditionnés dans le centre de distribution et expédiés principalement vers des magasins multimarques indépendants.
Les articles sont également commercialisés à travers un réseau propre, qui compte 6 magasins en Allemagne (un magasin jugé non rentable a été fermé en 2006) et 4 magasins en France.

- Actionnariat

La famille fondatrice détient 59 % du capital et le solde est réparti dans le public.

- Historique

La création de l'entreprise remonte à 1919, lorsque les fondateurs Achiel Van de Velde et sa femme Margaretha ouvrent un atelier de création et de confection de corsets pour dames à Schellebelle. Ils y réalisent sur commande des produits qui se distinguent par leur excellente qualité.
Au cours des décennies suivantes, les changements se succèdent à l'atelier Van de Velde. Sous la houlette des enfants et beaux-enfants du fondateur, l’entreprise se lance dans la production de soutien-gorges et de slips. Elle acquiert bientôt une excellente réputation de fabricant de lingerie de luxe. Dès la fin des années quarante, ces articles de qualité sont livrés de stock aux détaillants belges et néerlandais.Dans la seconde moitié des années soixante-dix, Van de Velde explore de nouvelles voies. L'entreprise veut allier sa volonté de perfection et de qualité avec l'innovation permanente et la création d'un style propre. Un premier pas vers le statut de grand acteur européen sur le marché de la lingerie de luxe.Avec le lancement de la marque Marie Jo en 1981, la croissance et le développement de la société s‘installent durablement. La demande continue d'augmenter ; la production exige toujours plus de place. Le manque de capacité en Belgique (pénurie de couturières) contraint Van de Velde à faire appel à des ateliers de confection extérieurs en France et en Chine.Les produits sont toujours livrés de stock, mais désormais, la scission de la vente en préventes et réassorts ouvre la voie à une meilleure gestion des stocks et des livraisons.En 1990, Van de Velde rachète la marque allemande PrimaDonna. Pour celle-ci, l'opération marque le début du décollage. En même temps, Van de Velde devient le plus grand fournisseur européen de lingerie de luxe et de mode pour grandes tailles.La délocalisation vers des pays où les salaires sont plus bas se poursuit, avec des ateliers de confection propres en Hongrie puis en Tunisie.En 1997, 40% des actions Van de Velde sont cotées à la Bourse de Bruxelles. Aujourd’hui 41,02% du capital sont librement négociables.En 2001, Van de Velde acquiert une participation dans Top Form International, producteur chinois de lingerie féminine et, entre autres, sous traitant de VAN DE VELDE, coté à la Bourse de Hong Kong et exportant dans le monde entier. Aujourd’hui, cette participation est de 16 %.En 2002, Van de Velde prend les rênes de la professionnalisation du secteur en fondant le holding de magasins Osedis. Depuis, 11 magasins ont été ouverts.- Pourquoi Valeur et Conviction a acquis VANDEVELDE ?

Les points forts :
- une croissance régulière des bénéfices et des free cash flow depuis l'introduction en bourse de 17 %
- une marge brute en augmentation constante, signe d'un avantage compétitif croissant face aux concurents- une rendement sur fonds propres moyen de 25 % ces dernières années
- une trésorerie nette positive en augmentation
- l'absence de dette bancaire
- une excellente maîtrise des coût de production, en forte baisse au cours des 5 dernières années
- la conception des produits se fait en Belgique et la fabrication chez des sous traitants ou des filialles dans des pays à faible coût de main d'oeuvre (Chine, Hongrie et Tunisie)
Parmi les risques qui peuvent entraver la croissance projettées, j’ai relevé le fait que la part des ventes de lingerie dans les grands magasins et par correspondance augmente (les femmes veulent acheter plus souvent et moins cher) au détriment des magasins spécialisés qui sont les clients de VDV

mardi, mars 13, 2007

PFIZER

Analyse du Bilan 2006


La CROISSANCE de la société.

1° les ventes ou le chiffre d’affaire par actions

La croissance de l’année : -3.51%
La Croissance annualisée sur 5 ans : 5.66%

2° Le profit net par action

La croissance de l’année: 142.00% retraité 14.54%
La Croissance annualisée sur 5 ans : 16.88% retraité –0.56%

3°Les free Cash Flow par action

La croissance de l’année: 23.04%
La Croissance annualisée sur 5 ans : 13.78%

Commentaire : La croissance 2006 de ventes accuse un léger recul, tandis que la moyenne à 5 ans tombe à un plus bas historique avec 5.66%. Les profits ont du être retraité, en raison de la vente à hauteur de 10.243 milliard net de la division produit de consommation pharma à Jhonson&Jhonson, cette vente pèse par action 1.41 $, si les profits net retraité son en augmentation, c’est surtout grâce au premier signe de restructuration entamer par Pfizer qui pèse déjà 2.6 milliard. La première surprise majeur de ce bilan vient des Free Cash-flow en croissance de 23%. A mon sens, une indication intéressante, pour l’avenir, car même dans les difficultés, ralentissement, voir légère régression des ventes et des profits, la société parvient à dégagé des liquidités en croissance. Il faut aussi tenir compte, pour remettre en juste perspective cela que Pfizer à racheter en 2 ans plus de 5% de ces propres actions, en 2006, 2.28%.

La RENTABILITE, de la société

1° le rendement du Capital Propre

La rentabilité du Capital Propre de l’année : 27.10% retraité 12.74%
La moyenne de rendement du Capital Propre sur 5 ans : 21.58% retraité 18.71%

2° la marge brut

La marge brut de l’année : 84.21%
La moyenne de Marge Brut sur 5 ans : 84.31%

3° la marge net

La marge Net de l’année : 39.98% retraité 18.80%
La moyenne de Marge Net sur 5 ans : 22.88% retraité 18.64%

Commentaire : La rentabilité du capital propre, subit le choc de la stagnation des profits, il nous a habitué a des moyenne à 5 ans supérieur à 30%, avant les difficultés, nous somme tombé à 18% aujourd’hui…..Par contre, les marges sont maintenues à un haut niveau, même si la marge brut à perdu par rapport à 2005 1.71%, mais si par exemple ont se réfère à des marges bruts plus ancienne comme les marges de 1999, la perte est infime et de seulement 0.34%. La marge net est en progression de près de 3%,par rapport à 2005. Je pense aussi que l’amélioration des marges net est en partie due à la vente de la division, produit de consommation….


La Dette

La dette à long terme de l’année divisée par les profits : 0.29 X les profits
La dette à long terme de voici 5 ans divisée par les profits voici 5 ans : 0.86 X Les profits

Commentaire : La dette à long terme est très faible et en diminution

La DIRECTION de la société.

1° La direction à-t-elle créé de la valeur qui ce traduit dans le cours de bourse ?

Nombre d’année prise en compte ici : 10 ans
Rendement total : 119.49%
Rendement annualisé : 8.18%

2° Le coût des produits est-il en baisse ?

Rapport annuel du Coût des Produits rapporté au Chiffre d’affaire : 15.79%
Diminution ou augmentation du coût des produit sur 5 ans : +0.21%

3° Le coût du marketing / vente / / R&D / autre, est-il en baisse ?

Rapport annuel des Coût du marketing / vente / autre rapporté au Chiffre d’affaire : 57.27%
Diminution ou augmentation du coût du marketing / vente / autre sur 5 ans : +14.43%

4° les investissement en immobilisation sont-ils en baisse.

Rapport annuel des besoins en investissement rapporté au Chiffre d’affaire : +4.24%
Diminution ou augmentation des besoins en investissements sur 5 ans : -37.94%

5° Le nombres d’actions est-il en diminution ?

De combien de pour cent ont augmenté ou diminué les action de la société sur 5 ans : +13.85%

6° La rémunération de la direction est elle rationnel ?

Laps de temps des différentes progression :
Progression des profit net par action total sur la période :
Progression total par action des 4 salaires les plus important sur la période :
Supérieur ou inférieur à 15% :
---------
Rapport des salaires par action, profit par action de l’année :
Rapport des salaires par action, profit par action voici 5 ans :
Progression supérieur ou inférieur a 15% :
----------
Moyenne de la dilution par action sur 5 ans : 0.80%

7° L’idée de Buffett 1$ non distribué doit produire 1$ de valeur boursière.

Combien d’Euro ou Dollars de valeurs boursière à créé la direction, pour chaque Euro ou Dollar Non distribué : Au 31décembre 2006, la direction avait crée 5.17 $ de valeur boursière pour chaque dollar non distribué.

Commentaire : La création de valeur en bourse par la direction, s’est réduite considérablement, de 20.96% annualisé, sur 10 ans en 2004, à 8.18% annualisé sur 10 ans en 2006…..La machine temps ne cesse de laminé, car de 96 à 97, le cours a pratiquement doublé passant de 11.80 $à 22.49$. Au niveau des Coûts, le coût des produit stagne sur 5 ans, celui de vente / marketing / R&D et autre est en hausse de 14.43% à 5 ans, tandis que les besoins en investissement sont en chute de plus de 35%….Sur 5 ans le nombre d’ actions sont toujours en augmentations, malgré le rachat de ces deux dernières années. Le rapport de la SEC 14 DEF – A détaillant le salaire de la direction, n’est pas encore disponible….Mais on peux normalement s’attendre avec le départ de Henry Mac Kinnel à un retour à la réalité des salaires de la direction, enfin, je l’espère….La dilution est toujours correct.

Conclusion de cette analyse du Bilan :

C’est toujours Pfizer sous perfusion que nous démontre cette analyse du bilan….Le trou noir, reste l’absence de nouveau produit majeur, même si quelques bonne surprises aux niveau des produits qui vont être analysé si -dessous, sont à relevé. A la périphérie de ce trou noir, le bilan nous indique malgré tout que la restructuration menée par la direction est bien entamée….La patience est plus que jamais de mise….

Analyse des Produits ou des Segments ou de l’Activité.

Commençons cette analyse des produits, par le Blockbusters….plus de 1 milliard de vente annuel…Par rapport à 2005, Pfizer perd 1 blockbuster, le Zithromax, mais en gagne 2 en 2006, le Lyrica et le Detrol….Donc au lieu de 8 Blockbusters en 2005, Pfizer en possède 9 en 2006.

A noter que le Zoloft, tombé dans le domaine public en 2006, se maintient dans les Blockbusters, avec des ventes de 2 milliards, mais il est ici question de calendrier.

Par rapport à 2005, ou les blockbuster valaient 55.13% des revenus, ils valent aujourd’hui 59.61% des revenus….cette augmentation est du à deux facteurs, d’abord la vente, produit pharma d’entretien, qui augmente mécaniquement la proportion des blockbusters et ensuite les deux nouveaux blockbusters et surtout le surprenant Lyrica, passé brutalement de 292 millions de ventes à 1.156 milliard….En valeur absolue, ces blokbuster, ne se sont apprécié que de 1.96%…..

Pour ce qui est de 2007, Pfizer devra faire face à la chute combinée de Novasc et du Zyrtec, fin de brevet cette année et du Zoloft qui va cette fois perdre 70% de ces ventes….Nous pouvons donc évaluer la perte 2007 entre 6 et 7 milliard, soit grosso modo 1 $ de revenu par actions


La gamme complète des produit Pfizer, par segment.

Je vais traiter la gamme en deux parties, la première de manière globale, mais sans aborder les 8 produits dont je vous avait parlé l’année passée et dont j’avais projeté une croissance globale de 20% l’an à 5 ans, pour palier en partie les pertes causées par le Lipitor en 2010…..La seconde donc sur ces huit produits….

De manière globale, les deux premières chose d’importance, me semble la progression étonnante du Célébrex de plus de 17% retrouvant le niveau de 2 milliard, ensuite le fameux Zyrtec, produits très ancien qui bondit de plus de 15%, un dernier baroud d’honneur en quelques sortes, avant la perte du brevet, mais qui restera un succès, dans l’histoire du belge UCB et de Pfizer.

L’autre point très positif, c’est l’augmentation de près de 30% des revenu de produits par alliance….de 2004 à 2006, ces revenus ont pratiquement doublé….C’est à mon sens un signe pour l’avenir ou Pfizer à démontrer sa compétence à créer des alliances de qualité, pour développé des produits en collaboration. Et les commercialisés de manière avantageuse, sur le territoire US….en 2006, 4 participation sont à noter avec les labos suivant, Transtech Pharma, Kosan Bioscience, Quark Biotech, Bayer Pharma, a noter que hormis Bayer Pharma, ces participations sont Biotech.

A ces deux points extrêmement positif, il faut ajouter, les 8 produit dont je vous parle plus bas…

Les points en demi-teinte, c’est d’abord la stagnation du segment « maladie vasculaire » Le Lipitor, n’est pas parvenu à tirer ce segment, malgré sa progression de 5.74% en 2006.

Un ralentissement du segment produit vétérinaire qui augmente de « seulement » un peu plus de 4%, alors que nous étions habitué à un rythme plus soutenu….

Le seul point négatif, c’est le recul du segment « maladie respiratoire », ou Pfizer à toujours excellé par le passé. La fin du brevet Zithromax en est évidemment la cause et le recul du Diflucan en 2003 Blockbuster, perd encore cette année un peu plus de 12%.

Deuxième volet. Sur les 8 produits dont je vous parlais l’année passée….

Voici ce que j’en disais dans mon analyse précédente du bilan 2005 : Rappel


Je vais maintenant, reprendre, les produits hors Blockbusters, dont la croissance reste soutenue…Je vous les présente, et à la fin, je vous propose plusieurs schéma sur ces produits

Cardiovascular Metabolic Diseases : vous avez le Caduet qui affiche la plus importante croissance de tout les produits Pfizer, avec ces 270%, par rapport à 2005…Mais évidemment au niveau des ventes globale, cela ne représente que 0.36%…

Central Nervous System Disorders : Vous avez dans ce segment deux produits le Géodon qui affiche 26.12% de croissance et un chiffre d’affaire de 589 millions, nous avons ensuite le Replax et sa croissance de 37.87%, pour un chiffre d’affaire de 233 millions.

Infectious and Respiratory Diseases : Nous avons dans ce segment le Zyvox affichant une croissance de 33.18%, représentant des ventes de 618 millions, et le Vfend, affichant une croissance de 38.33%, pour un chiffres d’affaire de 397 millions.

Oncology : Nous avons ici un possible Blockbuster en 2006, le Campostar affichant une croissance de 64.26% et générant un chiffre d’affaire de 910 millions.

Nous avons donc 6 produits, avec des croissances assez importante…

En 2004, il générait à eux 1,990 milliards
En 2005 , ils ont généré 2,932 milliards

Soit une progression de 47,34%….

Je pense que ces 6 produits dans les 5 ans avenir, vont croître de 20% l’an au minimum…Cela nous ferait alors un chiffre d’affaire en 2010 de 7,295 milliards…..Un seul exemple qui me fait penser que 20% n’est pas exagéré, un produit comme le Vfend, affiche 100% de croissance en 2 ans

Si l’on ajoute à cela les nouveau produits sorti en 2005

Oncology : Amorasin avec ces 247 millions de chiffre d’affaire

Central Nervous System Disorders : Lyrica avec ces 291 millions de chiffres d’affaires

Si nous ajoutons ces 2 produits, au 6 produits précédents. Nous arrivons à un chiffres d’affaires total 2005 de 3,470 milliards

Une projection de croissance de 20%, pour tout ces produits a forte croissance

Si nous projetons de nouveau à 5 ans, nous parvenons à un chiffre d’affaire de 8,734 milliards….

Grosso modo la moitié des pertes qui seront occasionnées par le Lipitor, d’ici 5 ans.

Je prends note de ces 8 produits pour suivre leur croissance jusqu’en 2010, et donc suivre cette projection, chaque année…..


Voilà donc leur progression 2006

Caduet +100%------Géodaon +28.69%------Lyrica +297.25%-----Replax +22.75%-----Zyvox +26.54%-----Vfend + 29.72%-----Camptosar –0.77%-----Aromasin +29.55%

Après avoir progressé de 47,34% en 2005, ces 8 produits progressent de 46.69% en 2006….Nous sommes donc en avance sur la projection de 20% l’an, pour les 5 prochaines années qui comblerait la moitié des perte causée par la perte du brevet du Lipitor. De tout les produits, la déception vient du Camptosar, seul produit de la liste en recul et dont on pouvait espérer qu’il deviennent un Blokbuster…Je ne pense pas que ces 8 produits, vont poursuivre leur marche à partir de 2007 de cette manière à plus de 45% de croissance, bien que l’Amorasin, le Caduet, le Replax et le Vfendt ont encore du champ,et que les prochains candidats Blockbuster, sont le Géodon, le Zivox et, rien n’est perdu pour le Camptosar…..On peut donc espérer de manière réaliste 3 Blockbusters, dans les deux ans qui viennent…..

La palme de l’excellence revient évidement au Lyrica qui à pratiquement multiplier ces ventes par 4 en 1 an…….Et qui peux certainement, les multiplier par 2 en 2 ans, vu la fulgurance….

Cette année dans le détail de Pfizer, un seul produit dans le Segment Oncologie est présenté comme entièrement nouveau et ayant des ventes signifiante, avec un percée de 219 millions de vente…..ce produit est évidemment à ajouter à la liste des 8 produits, d’une certaine manière, mais je le garde séparé, pour ne pas fausser ma projection des 8 produits…..L’année prochaine si de nouveau produit apparaissait, je constituerais une seconde liste…..Ce produit s’appelle le Sutent…..

Il faut enfin compter pour l’année prochaine sur l’Exubéra que Pfizer à racheter à Sanofi-Aventis et qui à été commercialisé en fin d’année….Trop récent pour apparaître dans les listes de ventes significatives, mais de toutes évidence, ce produit à la carrure d’un nouveau Blockbuster…Je rappelle que l’Exubéra, est de l’insuline à inhaler, qui permet au malade de rejeter définitivement la seringue, pour introduire dans l’organisme, la dose nécessaire…..Un plus certain pour beaucoup de malade du diabète….

Commentaires : De manière globale, je ne juge pas que les produits de Pfizer sont décevants, les nouveaux produits ont combler toute les attentes, tandis que les produits plus ancien encore sous brevet, maintienne une croissance normal, pour des produits matures…..


Analyse de la répartition géographique.

Commentaire : De manière surprenante la progressions sur le marché US, sont en croissance, l’Europe et le Canada accuse le recul le plus important, tandis que la zone Amérique Latine / Afrique / Moyen Orient, la progression la plus importante, bien que modeste, pour des zones émergente….


Tentative de Valorisation par les Free Cash-Flow :

Les Free Cash-Flow 2006 de Pfizer sont de 2.13$ par action

Si nous nous basons donc sur une croissance de 10% à 10 ans des Free Cash-Flow 2006 (notre taux de projection de 10% est inférieur de 3,75% à la croissance annualisée des Free Cash-Flow de Pfizer sur 5 ans) et si nous actualisons à 4.71%, (taux des T Bond US à 30 ans du 31 décembre 2006)

L’achat effectué pour le compte du portefeuille Valeur & Conviction est, hors frais de 27.49 $, actualisé de la même manière, le rendement probable a 10 ans s’élève à 11.55% , le dividende de 1.16 $ représente alors 4.21%, ce qui laisse espéré un rendement annuel de 15.76%….

L’achat effectué pour le compte du portefeuille Valeur & Conviction est, avec frais de 28.17 $, actualisé de la même manière, le rendement probable a 10 ans s’élève à 11.28% , le dividende de 1.16 $ représente alors 4.11%, ce qui laisse espéré un rendement annuel de 15.39%….

Une légère marge de manœuvre supplémentaire, tient dans le fait, de l’augmentation des dividendes de Pfizer au cour des années….Si nous observons à 5 ans, donc dans la période difficile, ou les profits annualisés ont régressé de -0.56%, les dividendes ont quand à eux affichés une croissance total sur la même période de 118.40%, soit une croissance annualisée à 5 ans de 16.91%……Imaginé donc qu’a partir d’un dividende de 1.16$, Pfizer va être capable d’augmenter ces dividendes de 10% l’an, pour les 10 prochaines années, ne me semble pas irréaliste, ce qui nous ferait alors en 2016, un dividende de 3.01 $ et représenterait un peu plus de 10% du prix d’achat, pour le compte du portefeuille Valeur & Conviction………

Conclusion Général :

Pfizer, n’est pas un investissement facile à soutenir actuellement…..La fin des brevets, laissent de traces, et la fin du Lipitor en sera le sommet……Pfizer pour l’instant résiste, plutôt bien, d’une part avec ces produits à maturité et avec ces produits plus récents, ces alliance, et son segment vétérinaire….Sans cela le cours n’oscillerait pas depuis bientôt 3 ans entre 25$ et 30$…….La nouvelle direction à entamer une restructuration en profondeur qui à elle seule comblera en 2010, la fin des revenus du Lipitor, puisque plus de 10 milliard de dépense vont être regagner d’ici 2010 et de manière récurrente…..Le marché ne s’est pas tromper sur cela et croit en la capacité de la direction de mener à bien cette restructuration

La patience me semble plus que jamais être de mise, pour aborder Pfizer et y investir, mais les risques d’erreurs, qui ferait de cette investissement, une déception, me semble extrêmement mince, par rapport à la commercialisation de plusieurs produits innovateurs dans le futur…..

De manière réaliste et contrairement au marché, je n’attend pas le produit « miracle » remplaçant le Lipitor, mais plusieurs produits, d’importance moyenne qui viendront combler, le manque à gagner et relanceront durablement la croissance…..Plusieurs produits me semble plus intéressant que le seul remplaçant du Lipitor…Pourquoi ?

Si le Lipitor restera, sans doute pour longtemps, LE Blokbuster « Puissance 13 », dans l’histoire de la pharma….Ce trop de succès entraîne inévitablement un déséquilibre, à la fin du brevet….Rêver donc à sont remplaçant, pour assouvir le « court termisme » du marché, c’est rêver d’un autre déséquilibre, dans 10 ans…..

Hors, d’une part, personne n’est en mesure du dire actuellement si Pfizer, produira jamais un autre Blockbuster « puissance 13 »….

Par contre ce qui est très hautement probable, vu le passé, le passé récent , voir très récent et donc le savoir faire de Pfizer, c’est que Pfizer est capable de produire, de simple Blockbusters et d’autre produits réalisant une belle croissance de leur vente……Et donc à un Blockbuster « puissance 13 », il est préférable d’avoir 6-7 Blockbusters qui ensemble font « puissance 13 », cela laisse le temps au cycle de production de renouveler la gamme de produit à succès.

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Le défi de 10 milliards de Pfizer

Le récent échec fracassant de Pfizer (NY, PFE, 25 $ US) fournit un bel exemple des risques inhérents à la recherche pharmaceutique.Le samedi 2 décembre, à la surprise générale, la direction de Pfizer a annoncé qu'elle cessait les essais cliniques de son médicament appelé Torcetrapib. Deux jours avant, les dirigeants exprimaient, devant la communauté des analystes financiers, leur confiance en ce médicament.Le Torcetrapib faisait partie de la stratégie de Pfizer pour donner une nouvelle vie à son médicament-vedette Lipitor. Ce médicament contre le cholestérol est le plus important de sa catégorie avec des revenus prévus de 12,8 G$ US cette année, 25 % de son chiffre d'affaires. Le brevet de Pfizer arrivera à échéance en 2010 ou 2011, ce qui signifie la perte de la grande majorité de ses ventes à marges très juteuses.Selon l'analyste Catherine Arnold, de Credit Suisse, le Lipitor représente presque la moitié des profits nets de Pfizer, soit environ 7 G$ US sur les 14,9 G$ US prévus en 2006. Les essais cliniques du Torcitrapid, menés sur 15 000 patients dans plusieurs pays, ont coûté 800 M$ US et devaient mener à une demande d'approbation dès 2007. Contre toute attente, ils ont dû être arrêtés en raison du nombre élevé de décès.Lundi 4 décembre, le titre de Pfizer a perdu environ 15 % dès l'ouverture pour terminer la journée en baisse de 10 %. C'est relativement modeste (14 G$ US de valeur boursière). Il faut dire que le titre est déprimé depuis maintenant plusieurs années et, avec un rendement de dividende de 4 %, il attire les chasseurs d'aubaines.Pfizer doit maintenant remplacer les 12 G$ US de revenus du Lipitor d'ici 2011.Les fruits de la R-D limitésOn a longtemps vanté la rentabilité des sociétés pharmaceutiques, mais ce secteur connaît des années difficiles et le fiasco du Torcetrapib en constitue une nouvelle illustration. Comme toute industrie en difficulté, les pharmas réduisent leurs coûts et repensent leur structure. Cela confirme que leur modèle d'affaires est fragile, ce qui, pour les investisseurs, peut signifier qu'elles ne seront plus jamais aussi rentables.Pfizer a annoncé qu'elle réduisait de 20 % son personnel de vente aux États-Unis.C'était avant le retrait du torcetrapib. Les analystes s'attendent à de nouvelles et plus importantes réductions. La grande interrogation, pour ne pas dire le mystère, entourant Pfizer et la plupart des grandes sociétés pharmaceutiques, concerne l'efficacité de leur R-D. L'an dernier, Pfizer a dépensé plus de 7 G$ US en R-D (15 % de ses revenus) et devrait en faire autant dans les prochaines années.Or, les fruits de cette R-D sont limités. Son dernier grand succès interne (Pfizer a hérité de Lipitor en achetant Warner-Lambert) est le Viagra, il y a presque 10 ans. Ce qui implique que la société a probablement dépensé 50 G$ US depuis ce temps sans frapper de coup de circuit.Comment expliquer cette sécheresse ? L'évidence, d'abord : faire des recherches et découvrir de nouveaux médicaments est de plus en plus compliqué et de plus en plus coûteux.Une recommandation d'achat ?Par ailleurs, après les succès du début des années 1990, les pharmaceutiques se sont reposées sur leurs lauriers, dans la mesure où elles se sont concentrées sur l'exploitation maximale de leurs produits-vedettes et sur la recherche dans les mêmes domaines. Les nouvelles pistes, plus hasardeuses mais éventuellement lucratives à long terme, n'ont pas été suffisament examinées. Enfin, la découverte de médicaments est probablement cyclique, ce qui laisse croire que des jours meilleurs pourraient poindre.Le titre de Pfizer est-il un " achat " ? La question est pertinente quand on sait qu'il a été acheté par des chasseurs d'aubaines émérites comme Bill Miller, Martin Whitman et Arnold Van Den Berg. Ce dernier, de la firme Century Management, explique en détail les raisons de son achat dans le plus récent numéro du bulletin financier Outstanding Investor Digest.Dans le pire des scénarios, il estime que la société enregistrera un bénéfice par action de 1,13 $ US en 2011. Ce scénario tient pour acquis que Lipitor disparaît, que le torcetrapid est un échec et que les autres médicaments n'ont pas de croissance. Dans son scénario modéré, Pfizer devrait réaliser entre 2,30 et 3,30 $ US de fonds autogénérés libres par action. " Nous croyons que 40 $ US est un prix cible très prudent pour le titre en 2011 ", souligne le gestionnaire. Un prix de 50 $ US est plus réaliste selon lui.Pfizer a un bilan d'une solidité impressionnante, avec une encaisse de 16 G$ US et une dette à long terme de 5,5 G$ US. Ses 15 G$ US par année de fonds autogénérés serviront à augmenter son dividende, à racheter de ses actions et à conclure des acquisitions pour combler les lacunes de son portefeuille de médicaments en voie de commercialisation.

Bernard Mooney , Journal Les Affaires




Pfizer a été sélectionné, pour le portefeuille « Valeur & Conviction », sur deux critères principaux, la valeur et le long terme.

La valeur selon nous, de Pfizer hors Lipitor, à été ciblée autour de 24 – 25 $. Or entre la fin du brevet et le moment de la sélection, il reste encore 5 ans, pendant lesquels le Lipitor, va générer un chiffre d’affaire d’au moins 40 milliards de Dollars et entre 6 et 7 milliards de Free Cash-Flow….Soit en gros 50% de plus que le cash disponible de Pfizer aujourd’hui et sur le seul Lipitor.

Valorisé Pfizer, sans le Lipitor, aujourd’hui, constitue une marge de sécurité non négligeable qui permet donc d’attendre, de nouveaux produits en toute quiétude.

D’autant plus qu’en dehors du Lipitor, Pfizer à une assise très large et des produits en très forte croissance, comme le Caduet, le Geodon, le Replax, le Zyvox, le Vfend, le Campostar, dont la croissance entre 2004 et 2005 a été de 47.34% et a généré en 2005, un chiffre d’affaire de 2,932 milliard de $….Il faut encore ajouter à cela l’Amorasin et le Lyrica, nouveau produit dont la vente à démarrer en 2005……
Il y a encore dans cette assise de Pfizer, le pôle vétérinaire qui génère plus de 2 milliard de $ de chiffre d’affaire et qui à doublé entre 2001 et 2005.
Sans parler des autres 7 Blockbusters qui font rarement la une…

Le valeur long terme selon nous, de Pfizer tient à son Pipeline de 240 molécules, ce pipeline est le plus étoffé du secteur……Il octroie donc a Pfizer, le plus de chance de commercialiser, un voir plusieurs produits générant de la croissance dans les prochaines années…..

L’arrêt des tests clinique du Torcetrapib, ne remet donc pas en cause, les critères sur lesquels nous avons basé notre sélection de Pfizer.
Si cela reste de toute évidence une mauvaise nouvelle à court terme, les attentes du marché selon notre perception, ne nous semblaient pas fondées, car, personne selon nous, n’est en mesure par avance d’affirmer que le Torcetrapib était le remplaçant du Lipitor, avant qu’il ne génère 10 milliards de $ de chiffre d’affaire annuel, hors ce produit n’avait pas encore dépassé les tests clinique. Et plusieurs autres laboratoires de taille travaillaient sur une molécule semblable.

Nous considérons donc ces réflexes du marché, toujours à la recherche du remplaçant de Mc Donald, Microsoft et dans ce cas du Lipitor comme de mauvais réflexes qui tiennent plus de l’extrapolation, sans aucune données tangibles…..

Une bonne nouvelle sur le Torcetrapib aurait sans doute créé, la réaction inverse, toujours basée sur l’extrapolation et avec le même vide de données tangibles…..

Le plus important, pour nous, concernant Pfizer reste donc de se tenir aux critères de sélections de départ tant qu’un événement de taille ne viennent remettre en cause ces critères….Et comme nous n’avions pas inclus, dans le calcul de l’analyse un remplaçant du Lipitor, L’arrêt des tests cliniques du Torcetrapib, ne remet pas en cause, nos critères de départ.

Nous surveillons toutefois aujourd’hui, le sang froid, de la nouvelle direction de Pfizer, après le départ de Henry Mc Kinnell et surtout après cette nouvelle.

Car des rachats, à l’emporte pièce, avec les 15 milliards de $ de cash en caisse, qui seraient ciblés, pour répondre seulement à la pression des marchés et non pour générer de la croissance à long terme au profit des actionnaires, seraient alors considérés, comme un événement de taille remettant en cause les critères de sélection qui nous ont amené a introduire Pfizer dans le portefeuille « Valeur & Conviction ».

Cordialement,

Valeur & Conviction.




Reuters le 03/12/2006 18h31

Pfizer arrête le développement d'un important médicament
NEW YORK (Reuters) - Pfizer a mis un terme au développement de son principal médicament expérimental pour des raisons de sécurité.

Le premier groupe pharmaceutique mondial a dit qu'un conseil indépendant avait recommandé d'arrêter les tests cliniques du torcetrapib, un traitement du cholestérol, en raison d'un "déséquilibre des événements cardiovasculaires et de mortalité".

Pfizer a arrêté sur le champ les essais d'un médicament qui, de fait, augmentait la pression sanguine comme effet secondaire, et mis un terme au programme de développement en son entier.

Quelques jours auparavant, le nouveau directeur général de Pfizer Jeffrey Kindler déclarait à des centaines d'analystes que le groupe pourrait solliciter l'homologation du médicament dès le début de l'année prochaine si les tests cliniques étaient favorables.

Le laboratoire comptait sur le Torcetrapib, un médicament qui agit en augmentant la quantité de "bon" cholestérol HDL, pour développer ses bénéfices et stimuler le cours de son action.

Il entendait marier le torcetrapib au Lipitor, un anti-cholestérol qui est le médicament le plus vendu au monde, pour maintenir son chiffre d'affaire une fois que le Lipitor sera passé dans le domaine public aux USA, soit en 2011.

Une baisse de la croissance des bénéfices et l'inaptitude du programme de sept milliards de dollars annuels de recherche-développement à donner des résultats tangibles pèsent sur le cours de l'action Pfizer et ont poussé vers la sortie cet été le directeur général vétéran Hank McKinnell.

En dépit de l'arrêt du torcetrapib, Kindler a confirmé les objectifs financiers donnés durant le courant de la semaine, mettant l'accent sur le pipeline de produits et sur la solidité financière du groupe.

"Au regard de notre entreprise, nous comprenons le défi que cela représente et nous y répondrons rapidement et énergiquement. Il est important de replacer cette information dans le contexte à la fois de notre engagement à transformer Pfizer et de notre solidité tant financière qu'en termes de produits", a-t-il dit.

Pfizer a annoncé cette semaine qu'il réduirait sa force de vente de 20% dans le cadre d'un programme de réduction de coûts.