lundi, juin 30, 2008

« Investir dans la Valeur de Benjamin Graham à Warren Buffet »

par Bruce Greenwald (1er épisode)

La lecture de ce livre par quelques-uns d’entre nous fut une révélation. Si « L’investisseur Intelligent » est considéré comme la bible des investisseurs « value », nous pouvons considérer qu’il ne s’agit que du premier opus, l’Ancien Testament en quelque sorte. « Investir dans la valeur » de Greenwald serait donc le Nouveau Testament …

En ces temps boursiers mouvementés, éprouvants et sujet de doutes pour tous les investisseurs y compris parmi les plus expérimentés, ce chef d’œuvre représente à la fois une véritable cure de jouvence et un retour au fondamentaux de l’investissement.

La lecture de cet ouvrage a donné lieu, entre nous, à des débats passionnés et passionnants, sur les interprétations que nous pourrions avoir.

Nous vous proposons, pendant quelques semaines, de découvrir, non pas le contenu du livre que nous vous conseillons de découvrir par vous-mêmes (il vaut largement la trentaine d’euros à débourser pour son acquisition), nous vous proposons disions-nous de partager avec vous le cheminement de nos réflexions et la méthodologie que nous avons tenté d’élaborer afin de devenir de meilleurs investisseurs dans la
valeur …

Et, afin de rendre nos « élucubrations » plus concrètes, nous avons appliqué les méthodologies préconisées à une entreprise que nous avons déjà présentée, il s’agit de notre distributeur favori : Colruyt.

Notre réflexion a eu lieu alors que les comptes 2007-2008 de Colruyt n’étaient pas encore disponibles. Nous avons donc travaillé sur la base des données 2006-2007.
Ajourd’hui, nous vous proposons de nous pencher sur la « valeur d’actif net net »

L'actif net- net

Nous proposons de ne pas s'attarder sur cette valeur. Cette méthode était préconisée par Graham consiste à ne s'intéresser qu'à l'actif circulant dont la valeur comptable est souvent proche de la valeur vénale. De cet actif circulant, Graham déduisait les dettes de la société pour obtenir le fonds de roulement "net net" valorisant l'entreprise. Graham préconisait cette approche parce que, selon
lui, l'actif circulant était celui dont l'estimation était la plus fiable.
Les immobilisations recelant pas mal de valeurs sujette à interprétation (par exemple un goodwill énorme chez Toupargel, issu du rachat d'Agrigel ou des frais de maintenance de site internet considérés comme des immobilisations chez Acheter-Louer).

Seul problème, Graham a commencé sa carrière peu après le crash de 1929, époque à laquelle un grand nombre de sociétés étaient sous évaluées. Selon Greenwald, les actions "net net" ont pratiquement disparu aujourd'hui (notons tout de même, au sein des valeurs dont nous vous avons parlé, la valorisation des Nouveaux Constructeurs qui, au cours actuel de 4,80 euros, cote à moins de 40 % de sa valeur d’actif net net.

En ce qui concerne Colruyt, il est évident, bien avant de passer à l'évaluation proprement dite, que notre distributeur favori cote largement au-dessus de cette valeur nette-nette. Néanmoins, à titre d'exercice, nous avons effectué cette valorisation. Nous prenons comme base de travail les comptes annuels 2006-2007,
pages 51-52. A l'actif circulant, nous passons en revue les différents postes :
Tout d'abord le poste "stock". C'est celui sur lequel nous nous attardons le plus parce qu'il nous semble que, parmi tous les postes de l'actif circulant, c'est celui qui pourrait être le plus sujet à caution car le plus difficilement contrôlable par les commissaires aux comptes. Afin de vérifier la fiabilité de la valeur mentionnée dans les comptes, nous vérifions d'abord les méthodes d'évaluation utilisée par la
société (p 62). On indique que les stocks sont valorisés selon la méthode FIFO ce qui signifie qu'on considère que les marchandises sont considérées être sorties du stock dans l'ordre dans lequel elles sont entrées (First In, First Out). Cette méthode nous semble cohérente en fonction de l'activité de distributeur de Colruyt même si, les prix ayant plutôt tendance à augmenter avec le temps, on pourrait
assister, en cas de mauvaise rotation des stocks, à une légère surévaluation.

Après avoir vérifié la pertinence des règles d'évaluation, nous vérifions la part relative du stock par rapport aux achats de l'année pour les 5 exercices qui précèdent (nous divisons le montant total des achats de marchandises par le montant du stock) et nous obtienons les résultats suivants :

2006 : 10,11
2005 : 9,85
2004 : 8,63
2003 : 9,17
2002 : 9,03

soit une moyenne de 9,36

Pour 2007, ce rapport est de 10,17. Autrement dit, le montant repris en stock est proportionnellement moins élevé par rapport à la moyenne de cette valeur des 5 exercices précédents. Nous pouvons en tirer deux enseignements : tout d'abord, le stock a connu une rotation plus rapide en 2007 que sur la moyenne des 5 derniers exercices et d'autre part, il y a peu de chance qu'en présentant un stock aussi faible par rapport aux achats de l'année, il y ait des "nanards" dans le stock de
Colruyt. Nous considèrons donc la valeur du stock de Colruyt comme correcte.
Les autres postes de l'actif circulant sont, en principe, plus facilement contrôlables par les commissaires aux comptes et gérables par la direction. Nous pensons que l'on peut les reprendre tels quels.

Nous reprenons la valeur totale de l'actif circulant de Colruyt, soit 1 076 500 000.
Ensuite, nous déduisons les dettes. Pas de remarques particulières à ce sujet si ce n'est que nous incluons les provisions dans les dettes : certains auteurs les considèrent comme des quasi fonds propres mais étant donné qu'il s'agit de couvrir des charges futures probables et non certaines, nous retienons quant à nous le terme "probable" et incluons donc les provisions aux dettes de l'entreprise. Les dettes de Colruyt s'élèvent à 1 041 700 000.

La valeur d'actif net net de Colruyt est donc de 34 800 000 euros soit 1,05 euros. Le rapport cours/actif net net de Colruyt est donc de plus de 150. Comme nous nous y attendions, il n'y a aucun enseignement particulier à tirer de ce calcul si ce n'est de mettre en exergue les rares cas de sociétés qui cote à une valeur cours/actif net net inférieur à 1 voir légèrement supérieur à 1.

La semaine prochaine, nous aborderons la valeur de renouvellement de l’actif.

dimanche, juin 29, 2008

Sechilienne-Sidec, producteur d'énergies renouvelables

Nous vous proposons une nouvelle analyse collective. Cette fois, nous nous sommes penchés sur le producteur d'énergies vertes Sechilienne.

A. PRESENTATION
Séchilienne-Sidec est un producteur indépendant d'énergie, dont le principal actionnaire est la Financière Helios (Groupe APAX Partners).

La puissance électrique installée de Séchilienne atteignait fin 2007 356,5 MW (dont 334 MW pour les centrales thermiques, 20,5 MW pour les parcs éoliens et 2 MW pour les installations photovoltaïques) . Depuis 1980, Séchilienne-Sidec est spécialisée dans le développement de centrales de production d'énergie, dont elle assure le financement, la construction et l'exploitation.

A ce jour, les centrales de la société, bagasse (résidu de la canne à sucre) et charbon produisent 50% de l'électricité consommée à La Réunion, 30% de celle consommée à l'Ile Maurice et 25% de celle consommée à La Guadeloupe.

Séchilienne-Sidec est au coeur de la problématique et des enjeux du développement durable (défini par l'ONU comme "répondant aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs") de par son métier même : la conception, la construction et l'exploitation d'installations de production d'énergie utilisant des quantités importantes de ressources renouvelables et
sans impact pour l'environnement.

DES TENDANCES DE MARCHE FAVORABLES :

Les régions où le groupe est implanté enregistrent une très forte croissance annuelle de la consommation d'énergie, en raison à la fois du dynamisme démographique, de l'urbanisation et du développement économique.
Le rythme des opérations de création de nouvelles capacités de production d'énergie y est donc rapide, ce qui constitue un facteur favorable pour Séchilienne-Sidec, lui permettant de fonder des perspectives prometteuses sur l'excellente réputation dont elle bénéficie.

Les règlements européens et internationaux favorisent une nouvelle demande de sources d'énergies propres et renouvelables. La croissance annuelle de la demande d'électricité est soutenue dans les zones géographiques où la société est présente :

- Réunion et Maurice : 4,5 %
- Guadeloupe et Martinique: 3,5 %

(par comparaison, France métropolitaine : 1,4 %)

La poursuite du développement est attendue dans l'éolien en métropole.
Le solaire photovoltaïque est également en forte croissance. Par ailleurs, la société court peu de risques en matière de marge d'exploitation, car ses contrats de vente d'électricité à EDF et à l'opérateur mauricien sont à très long terme (25 à 30 ans), avec un prix d'achat qui tient compte de la hausse des prix du charbon.

PRODUCTION D'ENERGIE

Séchilienne-Sidec est le leader mondial de la filière bagasse-charbon.

La bagasse est le résidu de la canne à sucre après broyage et extraction du sucre. Les centrales de Séchilienne-Sidec utilisent la bagasse comme combustible cinq à six mois dans l'année, et le complément par du charbon quand les campagnes de coupe de la canne sont terminées. La bagasse est un combustible propre, qui permet
d'éviter l'émission de gaz à effet de serre. Une tonne de canne à sucre donne 300 kg de bagasse, et une tonne de bagasse équivaut 300 kg de charbon ou 200kg de fuel lourd.

Gaz et fioul.

Gaz : Le groupe a développé une centrale travaillant en cogénération (c'est-à-dire fournissant de l'électricité et de la vapeur) au gaz naturel.

L'utilisation d'une turbine à combustion associée à une chaudière de récupération permet de combiner une production d'énergie électrique à haut rendement avec une production de vapeur. L'énergie est ainsi produite dans d'excellentes conditions de
performances, de coût, de souplesse et d'adaptabilité. Ces équipements sont installés à proximité des installations de production de clients industriels.
Fioul En Martinique, Séchilienne-Sidec construit une turbine à combustion
(40 MW), alimentée au fioul domestique, destinée à participer aux besoins de pointe du réseau électrique, selon les conditions définies dans l'appel d'offres émis en février 2004 par le Ministre en charge de l'énergie sous l'égide de la Commission de Régulation de l'Energie (CRE).

Le principe ayant guidé l'option technique retenue est la recherche d'une solution fiable permettant les consommations de combustible les plus faibles et présentant le rendement de combustion le plus élevé possible.

Eolien.

Dans le cadre de sa stratégie générale centrée sur les énergies propres et renouvelables, Séchilienne Sidec intervient désormais dans le domaine de l'éolien. Le développement de cette industrie permet de contribuer à la lutte contre l'effet de serre ainsi qu'à la diversification du bouquet énergétique français.

Photovoltaïque

Séchilienne-Sidec a décidé de devenir un acteur majeur dans le domaine de la production d'électricité photovoltaïque raccordée au réseau. Le Conseil d'Administration de la Société réuni le 17 novembre 2006 a autorisé l'acquisition de 95 % du capital des sociétés PLEXUS SOL et S.C.E. SOCIETE DE CONVERSION D'ENERGIE qui ont engagé sur l'île de la Réunion la construction d'unités d'une capacité de 3 mégawatts. Des actions commerciales visant au développement d'une activité
photovoltaïque ont été engagées à la Martinique et en Guadeloupe par le Groupe Séchilienne-Sidec qui y exploite déjà d'importantes centrales de production d'électricité.

LES METIERS DU GROUPE.

Développement de projet :

- étude de faisabilité,
- assistance dans le choix des solutions,
- préparation des dossiers d'implantation.

Construction, Maîtrise d'ouvrage :

- validation des plans d'ingénierie,
- suivi des appels d'offres,
- maîtrise d'ouvrage et mise en service.

Financement :

- mise au point avec les partenaires financiers de solutions adaptées,
- prise de participation dans les projets.

Exploitation des centrales :

- embauche et formation des personnels d'exploitation locaux,
- suivi des opérations d'exploitation et de maintenance,
- optimisation et retour d'expérience

Services aux entreprises

Séchilienne-Sidec, dès sa création, a axé son développement sur la production combinée de chaleur et d'électricité en cogénération sur les sites de clients industriels auxquels elle permettait ainsi de se décharger des investissements relatifs à la production d'énergie. Ses offres ont intéressé des secteurs aussi variés que la chimie, l'agroalimentaire, l'automobile, ou l'industrie papetière. Le groupe a ainsi réalisé près de 30 installations de cogénération sur base
charbon en France métropolitaine, pour une puissance électrique installée totale de 200 MW et une capacité de production de 1 900 t/h de vapeur.

PERSPECTIVES DU GROUPE A MOYEN TERME.

La stratégie de Séchilienne-Sidec s'articule autour de trois axes :

- La poursuite du développement dans le thermique dans les DOM et l'Ile Maurice. Le groupe a finalisé un accord avec EDF portant sur la construction d'une nouvelle centrale de 37 MW à la Guadeloupe, destinée à être mise en service à l'horizon 2010. Sa mise en OEuvre doit intervenir lorsqu'il aura été validé par la Commission de
Régulation de l'Energie.

- Un développement sélectif dans l'éolien en privilégiant les projets les plus rentables.

- Un développement accéléré dans le photovoltaïque, domaine dans lequel le groupe a déjà remporté des succès significatifs qui l'autorisent à ambitionner de compter parmi les acteurs majeurs du secteur, et l'ont conduit à sécuriser son approvisionnement en panneaux dans le cadre d'un contrat pluriannuel (pour une puissance de 150 MW sur la période 2007-2012). De nombreux projets sont à l'étude dans les DOM, à Mayotte, en Espagne et en Italie.

B° Analyse du Business

1. La concurrence :

Difficile de parler de concurrence pour un producteur d’électricité quand les ventes sont garanties par une demande en croissance continue. De plus, Séchilienne n’a qu’un seul client : EDF, dans tout autre secteur cela aurait été un énorme handicap, mais pas dans le cas présent.

2. L’organisation :

- Biomasse dans les Dom-Tom

Séchilienne a adopté une solution bicombustible Bagasse-Charbon. La bagasse est le résidu de la canne à sucre après extraction du sucre. Durant 5 à 6 mois par an, les centrales tournent à la bagasse; le reste de l’année, elles tournent aux charbon. Séchilienne est le leader mondial de la filière Bagasse-Charbon. Cela a-t-il un intérêt ?

Nous l’ignorons !

- Eolien en France métropolitaine

Cette activité est très récente et de nombreux projets sont à l’étude. Le potentiel de croissance est intéressant.

- Photovoltaïque dans les Dom-Tom

Premiers balbutiement pour cette activité. Le potentiel de croissance est également intéressant.

3. Points faibles :

- Achat de charbon pour les centrales biomasse
- Pas de contrôle sur le prix de vente de l’électricité

4. Conclusions :

Le secteur est d’avenir.
Cependant, nous ne sommes pas très séduit par le modèle un peu confus
et nous aimerions voir l’éolien et / ou le photovoltaïque monter en
puissance et voir ainsi la dépendance au charbon diminuer

C Analyse des comptes annuels

1. Nombre d'actions en milliers :

2004 : 27 624
2005 : 27 709
2006 : 27 816
2007 : 27 852
Le nombre d'actions est en légère augmentation

2. Chiffre d'affaires par action

2004 : 4,77
2005 : 5,83
2006 : 6,51
2007 : 8,25

Les ventes ont augmenté de 20 % par an au cours des trois derniers
exercices.

3. Bénéfice par action
2004 : 1,02
2005 : 1,33
2006 : 1,72
2007 : 2,28

soit une augmentation annuelle de 30 %

4. Free cash flow par action

2004 : -2,77
2005 : -0,96
2006 : -1,07
2007 : 1,82

Le free cash flow est positif pour la première fois en 2007. Ce phénomène est du autant à l'augmentation de la rentabilité qu'à la rentrée exceptionnelle qu'à constitué la vente de la participation de Séchilienne dans La Société des Eoliennes de la Haute Lys.

5. Free cash flow redressé par action

2004 : -2,53
2005 : -1,35
2006 : -0,44
2007 : 0,25

L'évolution positive de ce FCF est due à une hausse de la rentabilité couplée à une stabilisation des investissements.

6. Marge brute

2004 : 69 %
2005 : 69 %
2006 : 69 %
2007 : 70 %

Les ventes d'électricité faisant l'objet de contrat de longue durée avec des clauses de répercussion des coûts assez strictes, la hausse des prix des énergies ne s'est pas marquée dans le taux de marge brute.

7. Rendement des fonds propres

2006 : 25,6 %
2007 : 28,2 %

8 : Marge nette

2004 : 23,5 %
2005 : 24,8 %
2006 : 29,9 %
2007 : 27,6 %

9. Fond de roulement par action

2004 : 1,67
2005 : 0,15
2006 : -0,58
2007 : 0,39

10. Trésorerie nette par action

2004 : 1,62
2005 : 0,73
2006 : -0,27
2007 : 0,35

11. Rapport bénéfice/dette long terme

2004 : 7,63 %
2005 : 9,50 %
2006 : 13,50 %
2007 : 14,4 %

12. Cash flow hors investissements

2004 : 0,94
2005 : 2,19
2006 : 2,47
2007 : 3,06

13. rapport Cash flow hors investissement/chiffre d'affaires

2004 : 19,7 %
2005 : 37,6 %
2006 : 37,9 %
2007 : 37,1 %

D. Analyse Segments

Si cette analyse segment, nous permet incontestablement de mieux comprendre l’activité de la société Séchilienne - Sidec, elle ne semble pas nous offrir la possibilité, de tracer une ligne de perspective suffisamment solide, pour nous amener à mieux la comprendre à long terme. Valoriser la société reste donc un excercice difficile.

A partir de ce constat, nous pensons donc que les risques d’erreurs sont importants. Car aussi bien la répartition des revenus, le type de production d’électricité et les zones géographiques, pourraient être assez différents à l’avenir. quelques projets en France métropolitaine, mais aussi en Espagne et Italie, sont prévus pour
2008, en photovoltaïque et éoliene, ainsi que dans les Dom Tom. En 2007, la société tire ces revenus de deux pôles principaux :

La vente d’électricité comptant pour 92.90%
Une activité de Holding et autres (activité financière et de service), représentant 7.10%

La répartition de ces revenus par zone Géographique

Les DOM-TOM 93.31% en légère augmentation par rapport à 2006 ou les revenus était de 92%,en hausse de 3% par rapport à 2005

La France 6.69%, en légère baisse par rapport à 2006 ou les revenus était de 8%, en baisse de 3% par rapport à 2005

La production d’électricité qui constitue le principale des revenus est de 3 types :

La production globale d’électricité, s’est élevée à 2987.20 GWH en 2007, en croissance de 21.90% par rapport à 2006 ou la production était de 2450.5 GWH en croissance de 16.43% par rapport à 2005

Les centrales thermique principalement installée dans les DOM-TOM représente 95.94% de cette production en 2007 , en très léger recul par rapport à 2006 ou cette production représentait 96.07%, en croissance de 16.87% par rapport à 2005

Les centrales à base d’énergie Eolienne représente 4% en 2007, en recul de 6.5% par rapport à 2006 ou cette production représentait 4.28%, en croissance de 16.40% par rapport à 2005

Les centrales à base d’énergie Photovoltaïque représente 0.046% en 2007, cette production, à été multiplié par 10.5 par rapport à 2006 ou cette production ne représentait que 0.004%.

Les centrales Thermique sont alimentées de manière mixte avec une partie charbon et avec de la Biomasse. Le seul et unique client de Séchilienne - Sidec est la société EDF. Ce qui nous semble d’un point de vue commerciale, un désavantage de
taille.

E. Valorisation

Nous avions déjà souligné la difficulté de valoriser une telle entreprise. En fait, nous nous retrouvons devant la même difficulté que celle que nous avions rencontré pour valoriser le pôle éolien de Sapec avec deux nuances différentes : ici la principale activité sont les centrales "bagasse et charbon" et d'autre part l'activité "new energy" de Sapec était marginale parmi les activités du petit congglomerat et une erreur d'évaluation chez Sapec portait moins à conséquence.

Avant l'évaluation proprement dite, nous avons relevé trois points importants dont il faut tenir compte :

- les contrats de vente sont à très long terme avec les clients ce qui entraîne un point positif (visibilité des résultats à long terme) et un point négatif (les prix de ventes sont indexés sur les prix du charbon, Sechilienne ne pourrait donc profiter à long terme de l'envolée des coûts de l'énergie, sa marge bénéficiaire restant stable).

- la croissance de l'entreprise ne peut se faire que moyennant d'énormes investissements, ce qui signifie que durant ces années de croissance, la société ne produira que peu de cash pour l'actionnaire, l'essentiel devant être réinvesti.

- le fait que Sechilienne distribue un dividende me semble être un point assez négatif vu l'important ROE dégagé et les besoins en capitaux. Cette distribution de dividende nuit en fait à la création de "richesse-actionnaire".

Notre évaluation s'est faite en deux étapes. La première consistait à déterminer quelle puissance la société pourrait installer dans un horizon de 10 ans, sans faire appel au marché ni au crédit mais en n'utilisant que ses propres cash flow.
En fonction des comptes des trois dernières années, nous avons établi les hypothèses suivantes :

- 1 MW de puissance installée nécessite 1 500 000 euros d'investissement
- 1 MW de puissance installée produit 150 000 euros de cash flow hors amortissement
- Croissance du dividende : 5 % par an
- Sechilienne stoppe les investissements de croissance dans 10 ans

En fonction des ces hypothèses, nous avons calculé le potentiel d'investissement annuel de la société.

En deuxième étape, en fonction du potentiel d'investissement, nous avons extrapolé les FCF annuels suivants :

2008 : 1,39
2009 : 1,47
2010 : 1,54
2011 : 1,63
2012 : 1,71
2013 : 1,80
2014 : 1,90
2015 : 2,00
2016 : 2,10
2017 : 5,60

En actualisant ces FCF, nous obtenons une valeur de 75,58 euros par action, soit au cours de 53 euros, une marge de sécurité de 30 %.

L'objectif de cours pour 2017 est fixé à 80 euros, ce qui procurerait à l'actionnaire un rendement annuel de 4 % auquel il convient d'ajouter un dividende brut de +/- 2 %.

Enfin, on peut estimer qu'un per 2007 de 24, compte tenu de la croissance du bénéfice soit acceptable, ce qui valoriserait l'action à 55 euros.

dimanche, juin 22, 2008

"Unibra : vague acheteuse !"

"En trainant un peu sur le site internet de la CBFA http://www.cbfa.be/fr/fm/mm/ist/dSearchFrmInsTrans.asp#resultaat, nous avons pu constater des événements... plutôt intéressants ! Au 31.12.07 dans le rapport annuel d'Unibra Mme BORDOT détenait en propre et via sa holding personnelle (Red House)
85,25 % du capital d'Unibra.

Après 18 transactions sur le marché et hors marché, depuis le 3 avril 2008, cette brave dame a acquis pour 1 669 286,06 € d'action Unibra à un prix moyen de 135,06 €.
Aujourd'hui, elle détient donc directement et indirectement 86,79 % de la société Unibra.

Ces achats peuvent rendre les minoritaires perplexes. Qu'est-ce que cela signifie ?

Tout d'abord, dans un soucis de contrôle, il parait évident que Mme BORODOT n'avait pas un intérêt particulier à grimper au capital de l'entreprise du fait qu'elle en détenait déjà plus de 85 %.

Secondement, un membre de l'équipe faisait la remarque selon laquelle cette dame (d'un age certain puisque c'est la veuve de Michel RELECOM, l'ancien entrepreneur africain brassicole PDG d'Unibra) souhaite léguer un patrimoine important à ses enfants...

De deux choses l'une, soit cette femme ne souhaite nullement diversifier son patrimoine financier et prend des risques de diversification importants. Bref, ce n'est pas forcément digne d'une bonne gestion.

Soit, seconde hypothèse, avec 2 membres de sa famille siégeant au conseil d'administration, il est fortement probable que de bonnes nouvelles soient dans les tuyaux (vente d'un immeuble ? royalties de la marque Skol en Afrique ? cession des 33% de la filiale d'eau en Tunisie SONEM qui faisait l'objet d'une OPA de Heineken ?).

Dans notre précédent article du 7 mai, nous estimions une valeur à la casse de 167,20 Eur. Au cours actuel de 140 Eur, le potentiel est de 19,5 % hors "bonne nouvelle à venir". Un membre de Valeur et Conviction possède des titres Unibra et s'est
renforcé suite à ces rachats successifs

vendredi, juin 20, 2008

Un groupe d'amis, en forte croissance....+28.57% début Juin 2008

Nous avons le plaisir de vous annoncer que le groupe Valeur et Conviction, à accueilli en ce début du mois de Juin 2008, deux nouveaux membres . Deux investisseurs passionnés viennent donc enrichir, le groupe qui compte aujourd’hui 9 personnes.

Nous les avons également inviter à participer à l’exercice virtuel d’investissement de notre portefeuille.

Marc Duval

La possession ou non des moyens de production constitue la différence principale entre richesse et pauvreté.

Il est donc préférable d’affecter les ressources excédentaires à la création, au développement ou à l’acquisition d’entreprises.

Lorsque les ressources sont trop limitées que pour le faire directement, il reste l’achat de ces entreprises par petits morceaux en bourse.

Marc Duval
49 ans, investisseur en actions depuis 1996.


Franck Ceuillerier

- né en 1981 à Rouen.
- je vis en région parisienne.

"J'investis depuis quelques années car je suis passionné par la finance (Master de finance) et j'ai l'espoir (fou ?) de partir à la retraite avant 45 ans. Pour ce faire, j'investis tous les mois une part importante de mon salaire. Mon objectif est d'accumuler un patrimoine assez important pour vivre de mes rentes à cette échéance. Les valeurs que je privilégie sont des titres de valeurs moyennes qui révèlent à mes yeux un potentiel de valorisation plus importants que les blue chips. Mes critères de sélection sont : une forte visibilité de l'activité, une diffusion d'informations fréquente et de qualité, un marché porteur à long terme et un management de qualité (de préférence familiale). Cependant, pour assouvir mes besoins de spéculateur à plus court terme (chacun ses défauts), je réserve une partie de mon portefeuille - environ 10% - à des paris qui sont souvent des entreprises du Marché Libre avec un potentiel de gain énorme ou alors des entreprises de taille plus importantes fortement décotées. Leur rotation au sein de mon portefeuille peut être assez rapide."

samedi, juin 14, 2008

LNC : toujours plus bas ...

Nous avons décidé d'arbitrer notre ligne Quincaillerie Richelieu pour encore renforcer notre position en Les Nouveaux Constructeurs. Comme pour d'autres arbitrages, celui-ci n'est pas effectué en raison d'une quelconque perte de confiance dans l'entreprise cédée mais l'évolution du cours des Nouveaux Constructeurs nous permet d'entrevoir, si nous avons raisonné juste, une formidable opportunité.

Au cours actuel, LNC cote à un cours/(actifs circulant- dettes) de 0,43. Les stocks d'immeubles nous sont proposés avec une ristourne de 15 %, l'ensemble des actifs immobilisés nous étant offert gracieusement en prime ! On peut répartir cette marge de sécurité sur les stocks de la manière suivante, selon la répartition présentée par la société au 31/12/2007 : France 15 %, Espagne 25 % et Allemagne 5 %. Cette décote par rapport à la "valeur d'actif net net" chère à Benjamin Graham nous offre, au cours actuel, un matelas de sécurité qui nous semble largement suffisant, du moins à long terme.

Cependant, le pessimisme atteint de nombreuses valeurs touchant de près ou de loin à ce secteur sont massacrées (selon nous injustement) en ce moment. Nous pensons, entre autres, à Maison France Confort, Capelli (merci au lecteur qui nous a renseigné cette société), Adomo ou Céleos, .... En raison de ce pessimisme, nous ne savons pas si LNC a réellement atteint son plus bas mais notre conviction est que la valorisation actuelle intègre un "scénario-catastrophe" .

mercredi, juin 04, 2008

Commentaires

Vous pouvez dorénavant nous laisser vos commentaires en réponse aux différents posts.
Au plaisir de vous lire.

Les membres de V&C

Sapec : pas que du vent ...

Le rapport de gestion de Sapec est enfin disponible et il est plus que temps de se pencher sur ce petit conglomérat industriel. Depuis notre présentation, le 26 décembre dernier, le cours de Sapec s’est apprécié de 14,8 %.

1. Evènements 2007 par segment

- Protection et nutrition des plantes : Malgré une belle augmentation des ventes surtout dans le secteur « nutrition » bien soutenu par les ventes en Europe et Amérique Latine, la rentabilité est restée stable : on a, en effet, assisté à la mise sur le marché d’un grand nombre de produits de la catégorie « protection » dont les autorisations de vente venaient à échéance en 2007. Les marges ont donc été mises sous pression. Entre 2006 et 2007, le cash flow a néanmoins augmenté de 24 % et représente 12,4 % du cash flow total du groupe. Une reprise de la confiance des agriculteurs, le cycle favorable que connait pour le moment le secteur agricole et le développement international de ce segment sont autant de facteurs qui devraient permettre de poursuivre la croissance.


- Distribution de produits chimiques et environnement : Le segment « chimie » est légèrement sous pression en raison tant de la hausse des matières premières que du ralentissement conjoncturel. D’importantes pertes sur créances sont également prévues. Malgré tout, une petite acquisition a été réalisée en 2007. Par contre, la partie « environnement » est restée porteuse. La production de combustible à partir des résidus collectés a commencé. Malgré tout, en raison de la compression des marges et de provisions pour créances douteuses, le cash flow 2007 a diminué de 24,8 % par rapport à 2006. Il représente 3,8 % du cash flow total.


- Distribution agro-alimentaire : Ce fut le segment le plus porteur en 2007. Le cash flow de ce segment a augmenté de 222 % d’une année à l’autre et représente 32,6 % du cash flow total. Cette performance risque cependant de rester assez exceptionnelle : un grand nombre d’éleveurs de bétail viandeux qui, en raison de la hausse des prix des céréales, n’ont pas réussi à gagner leur vie sont en train de
sacrifier leur cheptel. La demande pour les années à venir risque donc d’être moins puissante.

- Logistique : Les activités de ce segment traditionnellement « à problème » de Sapec ont été soutenues en 2007. L’augmentation des volumes traités de 12 % grâce à un dynamisme commercial renforcé ainsi qu’une plus value exceptionnelle sur une opération de « sale and lease back » du terminal de Lisbonne ont permis au cash flow de multiplier par 15 d’une année à l’autre. Le cash flow 2007 de ce segment représente 34,1 % du total.

- Energies vertes : Comme nous l’avons déjà signalé, c’est de ce segment que nous pensons voir venir le principal de la richesse dans les 3 ou 4 prochaines années. A l’hydroélectrique espagnol va donc s’ajouter de l’éolien nord américain et du photovoltaïque espagnol. Concernant l’éolien nord américain, l’accent est mis actuellement sur le Canada pour lequel 3 projets sont actuellement sécurisés. Une
puissance installée de 487 MW sera opérationnelle d’ici fin 2009. D’ici à fin 2011, la société espère porter la puissance installée totale à 1 000 MW. La direction a élagué des projets qui semblaient moins porteur et révus à la baisse l’objectif initial qui était de posséder une puissance installée de 2 200 MW en 2012. En matière photovoltaïque, 29 MW de puissances installées seront opérationnelles
pour le dernier trimestre de cette année. Le cash courant de ce segment s’est maintenu d’une année à l’autre mais, en terme exceptionnel, il est en baisse suite à la plus value réalisée en 2006 sur l’éolien espagnol. Une soulte serait d’ailleurs encore à encaisser sur cette opération en cas d’évolution favorable des projets
vendus. Les énormes besoins en capitaux que nécessite le développement de projets d’énergies alternatives nécessitera tôt ou tard l’apport de capitaux frais. Ceci passera à notre avis soit par la vente de certains projets, soit par l’arrivée de nouveaux partenaires au sein du capital de Naturener, la filiale « énergie » de
Sapec. En terme « courant », ce segment représente 14,8 % du cash flow total.


- Immobilier : ce segment ne génère pas de cash flow à proprement parlé. Il s'agit de terrains achetés au cours des 80 années de présence en Espagne et au Portugal du groupe. Ces terrains consistent en 6000 ha de forêts en Espagne et 300 ha de terrains industriels au Portugal. On peut considérer ces biens comme le <<
trésor de guerre >>.

2. Analyse des données financières

- Evolution du bénéfice net par action

1996 : - 5.4
1997 : 5.3
1998 : 3.
1999 : 14
2000 : 6.3
2001 : 5.3
2002 : 5.4
2003 : 6.2
2004 : 8
2005 : 9
2006 : 5.5
2007 : 15.3

- Rendement sur fonds propres

1998 : 6.28 %
1999 : 25.44 %
2000 : 10.11 %
2001 : 8.39 %
2002 : 7.98 %
2003 : 8.90 %
2004 : 9.60 %
2005 : 10.43 %
2006 : 8.00 %
2007 : 17.58 %

Soit un ROE moyen de 10,90 % sur les 5 dernières années

- Free cash-flows redressés

En raison de l'activité spécifique de Sapec (faite de nombreux investissements et désinvestissements), ceux-ci sont assez irréguliers.

1999 : 28.06
2000 : -3.14
2001 : 12.16
2002 : -9.64
2003 : 2.26
2004 : -1.42
2005 : 16.12
2006 : 6.24
2007 : -57,70

- Dividende brut

1998 : 1.35
1999 : 1.41
2000 : 1.54
2001 : 1.65
2002 : 1.69
2003 : 1.75
2004 : 1.95
2005 : 2.10
2006 : 2.10
2007 : 2.70

- Solidité bilantaire 2007

Gearing : 66 %
Rapport bénéfice net/dettes long terme : 20.02 %
Fonds de roulement/action : -24.99
Trésorerie nette/action : -133.87

La structure bilantaire de Sapec n'est pas, à nos yeux, très équilibrée et constitue un point faible. Cependant, il faut relativiser cette structure en fonction du type même des activités de Sapec.

D'une part, un des poids lourds parmi les segments de Sapec est constitué de productions et commercialisation d'engrais et produits phyto. Dans ce genre d'activité, il est courant de constater des en-cours de créances très importants. Ces en-cours gonflent le besoin en fond de roulement de la société et nuisent à sa position de trésorerie nette.

D’autre part, le développement dans les énergies renouvelable nécessite d’énormes capitaux. Un rapport fonds propres/total de bilan de 10 % n’est pas rare dans ce type de société.

3. Evaluation

Afin de déterminer la valeur de Sapec, nous allons valoriser séparément le segment « énergies » des activités traditionnelles du groupe et des terrains.

1. Nous ne trouvons pas l’information exacte concernant la part des activités traditionnelles dans le FCF du groupe mais, après recoupement, nous estimons que ces activités ont dégagé en 2007 un FCf de 10,72 euros par action. A long terme, nous tablons sur une croissance des activités traditionnelles de 5 % par an. Cela peut
sembler modeste au vu des activités « à la mode » que comporte ce secteur (nutrition et protection des plantes, logistique, environnement ou agro alimentaire) mais nous nous méfions toujours du « à la mode ». La direction de Sapec, si elle nous semble
opportuniste quant à la manière d’investir sur les bons secteurs au bon moment, ne nous convainc pas entièrement quant à la qualité de la gestion de leurs entreprises. Notre modèle d’évaluation par l’actualisation des free cash flow futur nous donne une valeur de 192 euros pour le pôle traditionnel de Sapec.

2. Le segment «new energy » est celui qui nous a le plus interpellé. Afin de déterminer la rentabilité future de ce pôle qui devrait être gros consommateur de cash, nous nous sommes penchés sur les plans financiers élaborés par Air Energy, pur player du secteur éolien lors de son introduction en bourse.

De ce plan financier, il ressort :

- que les investissements nécessaires à l’installation de 1 MW de puissance s’élèvent à 1,4 millions d’euros. Bien que nous puissions déduire du rapport de gestion 2006 de Sapec que l’installation d’un MW coûte au groupe la somme de 1,03 millions d’euro, par prudence, nous retenons l’hypothèse d’Air Energy.

- qu’un MW de puissance installée génère environ 123 000 euros de free cash flow

- que la durée de vie d’une éolienne est de 20 ans

Sur base de ces hypothèses et du planning d’investissement annoncé par la direction, nous avons établi les FCF des 20 prochaines années de la quote part de Sapec dans ses projets éoliens de la manière suivante :

2008 : -145
2009 : -145
2010 : -120
2011 : -120
2012 : 50
2013 : 51,5
2014 : 53,05
2015 : 54,64
2016 : 56,28
2017 : 57,96
2018 : 59,70
2019 : 61,49
2020 : 63,34
2021 : 65,24
2022 : 67,20
2023 : 69,21
2024 : 71,29
2025 : 73,43
2026 : 75,63
2027 : 77,90
2028 : 80,24

Au bout de la 20e année, nous considérons que l’investissement vaut 0. En actualisant tout ces FCF au taux de 6 %, nous obtenons une valeur de 51 euros pour le secteur éolien de Sapec. Le fait que nous reprenions les activités hydroélectriques et photovoltaïques en Espagne pour 0 nous procure ainsi une première marge de sécurité. Nous sommes conscient que cette évaluation du segment recèle de nombreuses hypothèses et une bonne dose « d’à peu près » mais nous
n’avons pas trouvé d’autres méthodes pour valoriser une activité qui est en pleine phase de démarrage.

A noter que la société Air Energy qui nous a servi d’étalon pour établir ces perspectives fait actuellement l’objet d’une OPA. La puissance qu’Air Energy avait prévu de voir installée en 2012 a été valorisée lors de cette OPA à 385 000 euros le MW. En extrapolant la même valorisation pour la quote part de Sapec dans son pôle éolien, nous obtiendrions une valeur de …159 euros par action.

3. Terrains

Une étude de KBC securities valorise les terrains à 33 euros par action.

4. Valorisation globale

La somme des trois valeurs obtenues nous présente un prix de 276 euros, ce qui, au cours actuel de 120 euros, offre à l’actionnaire une marge de sécurité de 57 %.

Nous pensons cependant que Sapec se séparera tôt ou tard de tout ou partie de son parc éolien en raison de la taille des investissements nécessaires. Nous espérons qu’à cette occasion un prix substantiellement supérieur à la valeur actualisée des FCF pourra être obtenu.

dimanche, juin 01, 2008

Zone Est – Européenne en Mai 2008. Les indices et les devises

La progression des devises Local par rapport à l’Euro

---- - Variation----- Total---
---- - Devise-------- 2008----
---- - ----------------- Mai
-1 - Slovaquie--) 9,94%
-2 - Pologne----) 6,35%
-3 - R.Tchèque-) 5,82%
-4 - Hongrie-----) 4,89%
-5 - Estonie-----) 1,38%
-6 - Macédoine) 0,47%
-7 - Croatie-----) 0,35%
-8 - Autriche----) 0,00%
-9 - Grèce--------) 0,00%
10 - Slovénie----) 0,00%
11 - Bulgarie-----) -0,25%
12 - Ukraine-----) -0,34%
13 - Roumanie-) -1,10%
14 - Lituanie-----) -1,40%
15 - Létonie-----) -1,98%
16 - Russie------) -2,90%
17 - Serbie-------) -3,85%
18 - Malte--------) -6,58%
19 - Chypre------) -6,72%
20 - Turquie-----) -10,98%

---- - Moyenne---) -0,35%

Commentaire : En ce mois de mai, nous assistons à une appréciation moyenne des devise de la zone Est par rapport à l’Euro de pratiquement 1.50%, La moyenne des devises sur l’année 2008, ne perd plus que –0.35% , par rapport à l’Euro. Les devises s’appréciant par rapport à l’Euro ont augmenté leur avance et pratiquement toutes les devises accusant une dépréciation importante, ont récupéré.
Nous avions en avril 4 devises qui enregistraient une appréciation face à l’Euro sur l’ensemble de l’année 2008, nous avons en cette fin Mai, désormais, 7 devises.
En ce mois de Mai, La lire Turque, devise la plus dépréciée, de la zone à repris plus de 6% par rapport à l’euro


La progression Mensuel des indices en devise Local

---- - Variation------ Mai------ ---) Avril----
---- - Indice--------
-
-1 - Russie------) 18,06% ---) 1,51%
-2 - Roumanie-) 11,36% ---) 1,45%
-3 - Serbie-------) 11,17% ---) -6,62%
-4 - Bulgarie-----) 10,67% ---) -9,28%
-5 - Ukraine-----) 5,61% ---) -12,07%
-6 - Croatie-----) 5,15% ---) -1,36%
-7 - R.Tchèque-) 4,67% ---) 3,73%
-8 - Autriche----) 3,05% ---) 13,25%
-9 - Slovaquie--) 0,67% ---) -3,08%
10 - Grèce--------) 0,19% ---) 7,90%
11 - Hongrie-----) -0,01% ---) 4,02%
12 - Chypre------) -0,14% ---) 13,06%
13 - Slovénie----) -0,43% ---) -2,60%
14 - Pologne----) -0,59% ---) -1,96%
15 - Macédoine) -1,10% ---) -13,30%
16 - Estonie-----) -1,21% ---) -6,14%
17 - Létonie-----) -1,58% ---) 0,16%
18 - Lituanie-----) -2,30% ---) -5,38%
19 - Malte--------) -5,97% ---) -3,34%
20 - Turquie-----) -8,70% ---) 11,18%

---- - Moyenne---) 2,43% ---) -0,44%

21 - Russie RTS² 4,60% ---) 0,70%


Commentaire : C’est la première fois en 2008 que nous assistons à une appréciation de la moyenne des devise de la zone Est, +2.43%, sur le mois de Mai.
Cette appréciation est principalement due à la forte poussée des 4 premiers classer de ce mois de Mai, les indices Russe, Roumain, Bulgare et Serbe. Les trois indices cité en dernier, accusait un retard parmi les plus important sur 2008.

En ce qui concerne la Russie, que nous avons toujours traiter à part de la zone Est depuis 2004, pour des raisons à la fois de politique économique et pour la spécificité de ces entreprises dominantes énergétique et matière première, nous pensons que depuis quelques jour une information majeure à vu le jour.

Rappel rapide de notre position sur la Russie avant cette information majeure : Si d’un côté, ce pays recèle le potentiel le plus important de la zone, de part sa grandeur (population), ces ressources en matière première, nous avions toujours été très suspicieux, sur le rôle du Krémelin au sein même de la direction des Big cap russe, qui représentait d’une certaine manière les « machine à Cash » d’un pouvoir voulant s’imposer dans le monde et qui nous semblait le risque majeur, pour tout investisseur…Les politique Russe ont parfois multiplier les discours en faveur des investisseurs étranger, mais connaissant un peu, la dialectique de ces politiques, nous avions toujours émis des réserve, tant que les paroles, n’était pas corroborées par des faits. Et pour nous faire penser qu’un changement réel, de ces politiques russe, nous jugions nécessaire que l’une de leur société d’importance, soit au mains d’investisseur étranger….. !!!!!! .C’est aussi pour cette raison que nous avions toujours privilégié les mid et small cap, beaucoup moins touchée, par cette main mise politique, du Krémelin.

Voici donc cette information Reuters que nous jugeons aujourd’hui majeur !

Poutine pour des investissements européens dans l'énergie russe

PARIS (Reuters) - La Russie souhaite que les entreprises européennes acquièrent des participations dans les entreprises russes du secteur de l'énergie, a déclaré le Premier ministre russe.

"Nous souhaitons que les entreprises européennes acquièrent des parts importantes dans des compagnies de production d'énergie en Russie", a déclaré jeudi Vladimir Poutine, lors d'une conférence de presse, à l'issue d'une rencontre avec le Premier ministre français François Fillon.
Pascale Denis

Si nous avions déjà eu droit, à de tel souhait, de plusieurs ministres Russe, voici plusieurs années, resté seulement à l’état de déclaration. Nous ne pouvons pas imaginer aujourd’hui que ces souhaits, restent sans faits tangible….Pour la simple raison que c’est Vladimir Poutine qui fait ces déclarations et que c’est toujours Vladimir Poutine qui donne le « La », en Russie.

Pour qui connaît un peu les émergents, il y a trois paliers important, qui n’est pas spécifique à la Russie, mais à tout les pays de la zone Est, depuis la chute du mur de Berlin…..Le premier palier, c’est le partage politique des richesses des pays, une vaste OPA gratuite, ou l’on devient majoritaire d’une société (si possible à 95%), pendant la nuit et sans sortir le moindre argent à de sa poche….Tout ce qui avait ou pourrait avoir de la valeur est donc accaparé, par ces politiques……Le deuxième palier, consiste à consolidé la puissance financière, d’une part sa puissance finacière personnel (le plus rapidement possible) et des sociétés dont on est devenu l’heureux propriétaire que l’on cosmétise le mieux possible, pour qu’elles prennent le plus de valeur possible, en un temps record……...Le troisième palier, une fois la concurrence politique, très largement dépassée et une solide assise financière – économique qui signifie aussi politique, on se retrouve devant un mur. La seul solution pour poursuivre cette croissance à « tout les niveau », est d’ouvrir les portes, aux investisseurs étrangers….. !

Nous pensons donc que les politique Russe ont atteint aujourd’hui le troisième palier….Les cartes étant bien distribuée, les fortunes faites, il est désormais temps d’ouvrir les portes, pour aller plus loin, avec plus de « prestance et de crédibilité »…..Vladimir Poutine, vient donc de sortir les clés de sa poche et d’ouvrir la porte…..Il s’agit donc pour nous du signale le plus fort et le plus sérieux que nous avons entendu jusqu'à présent, de la part des politique russes, sur leurs sociétés (Big caps).

Pour en revenir aux autres indices, seul Malte et l’indice Turque, affiche des reculs, à contre courant……La Turquie étant un excellent indicateurs avancés sur la zone, au niveau confiance des investisseurs, nous pensons donc que nous sommes encore relativement loin d’un retour à la pleine confiance sur la zone Est.


La progression des indices en devise locale et en Euro en 2008

---- - Variation------ )-----2008 ---) Devise ---) Total
---- - Indice--------
-
-1 - Slovaquie--) 0,82% ---) 9,94% ---) 10,84%
-2 - Russie------) 2,51% ---) -2,90% ---) -0,46%
-3 - R.Tchèque-) -7,17% ---) 5,82% ---) -1,77%
-4 - Autriche----) -2,62% ---) 0,00% ---) -2,62%
-5 - Hongrie-----) -13,93% ---) 4,89% ---) -9,72%
-6 - Pologne----) -15,94% ---) 6,35% ---) -10,60%
-7 - Létonie-----) -12,63% ---) -1,98% ---) -14,36%
-8 - Lituanie-----) -16,06% ---) -1,40% ---) -17,24%
-9 - Grèce--------) -19,05% ---) 0,00% ---) -19,05%
10 - Estonie-----) -20,27% ---) 1,38% ---) -19,17%
11 - Malte--------) -14,40% ---) -6,58% ---) -20,03%
12 - Roumanie-) -20,43% ---) -1,10% ---) -21,31%
13 - Ukraine-----) -21,97% ---) -0,34% ---) -22,24%
14 - Croatie-----) -23,88% ---) 0,35% ---) -23,61%
15 - Macédoine) -25,70% ---) 0,47% ---) -25,35%
16 - Slovénie----) -25,99% ---) 0,00% ---) -25,99%
17 - Serbie-------) -23,04% ---) -3,85% ---) -26,00%
18 - Bulgarie-----) -28,73% ---) -0,25% ---) -28,91%
19 - Turquie-----) -28,55% ---) -10,98% ---) -36,40%
20 - Chypre------) -32,21% ---) -6,72% ---) -36,77%

---- - Moyenne---) -17,46% ---) -0,35% ---) -17,54%

21 Russie RTS²) -5,75% ---) -2,90% ---) -8,48%


Commentaire : Finissant mes commentaires mensuels sur la Turquie et le sentiment que nous étions sans doute encore assez éloigné d’un retour à la confiance des investisseurs sur la zone, ce tableau prenant en contre la progressions des indices, en Euro, sur l’année 2008, arrêté fin mai, illustre parfaitement nos propos…..
Si nous n’avions que ce tableau à notre disposition, nous ne pourrions conclure qu’a une embellie très timide, voire extrêmement modeste des indices de la zone….La moyenne des indices reprenant un peux moins de 1.50% par rapport à Avril.

En Euro, l’indice Slovaque, tiens toujours la tête du classement, mais seulement grâce à la progression de sa devise. L’indice Big caps Russe, avec sa progression de 18% du mais de mai, prend la deuxième place.
A l’opposé, nous trouvons toujours 10 indices en recul de plus de 20% et si nous ajoutons l’indice grec et Estonien, en recul de 19% et quelques, cela fait 12 indices.

Voici ce que nous disions dans notre premier compte rendu de l’année, en Janvier 2008 (l’intégralité des commentaires est disponible sur sur le Blog dans les archives en fin de page du mois de février 2008)

…. « Nous pensons donc que nous sommes face à une très belle opportunité d’investissement sur la zone Est. Initiation de ligne ou renforcement. Non seulement sur les Bigs caps Russe encore moins chère de 20% qu’au paravent, alors que le cours de ces Bigs caps ne reflète pas les profits depuis la fin 2005, comme je vous le disais le mois passé….Les Small Caps Russe affichent un recul certes moins prononcé de seulement 10%, mais c’est également inespéré….Les Pays Balte également en moyenne de 10% moins chère, devrait augmenter plus encore l’intérêt des investisseurs……Et l’indice Autrichien, en recul de 14%….. !!!!!!!

La liste semble s’allonger avec cette fois les Balkans dont les valorisations un peu tendues avant la chute offre cette fois une superbe opportunité, avec notamment les sociétés Roumaines, Bulgare et Turque généralement associée au fond Balkan….Qui ont glisser de 20-25% sur ce mois de Janvier… »……

Faisons donc un petit point sur ce que nous avions identifier comme des opportunités, en début d’année.

Les Big caps Russe, ont donc aujourd’hui comblé leur creux, de 20% enregistré fin Janvier….Il est évident que cela reste un peux moins intéressant à court terme….Mais les perspectives ouverte par Poutine, devrait cette fois renforcer, l’idée de gain substantiel à long terme, avec une diminution du risque Politico – économique et un regain de confiance des investisseurs étrangers.

Les Mid-Small Caps, n’ont pas enregistré le même bond en avant, l’indice étaient à –10% dfin Janvier, il est à –8% aujourd’hui….Ces sociétés, qui sont moins courue des fonds plus large et seulement privilégiée par des fonds plus pointu, bénéficieront à court moyen terme, du regain de confiance également.

Pour les deux catégories Russe, nous pensons que le potentiel reste important, même sur les Big Caps….

L’indice Autrichien sur lequel il était possible de se positionner via un tracker, nous semble avoir épuisé sa croissance à court terme, il est passé de –14% fin Janvier à –2% aujourd’hui.

Pour les Pays Baltes et les Balkans, rien n’a vraiment changé, en ce moi de mai. Pour les Pays Baltes, nous avons toujours des reculs compris entre 14% et 19%….Pour les Balkans, la plupart des pays voit leurs indices en recul de plus de 20%, ce qui à notre sens offre le meilleurs potentiel actuel sur la zone, à court, moyen et long terme…..

Il nous parait obligatoire d’ajouter à cette liste d’opportunité, la Turquie et ces sociétés qui peuvent s’acheter aujourd’hui avec un superbe rabais.

Nous pensons malgré cette modeste embellie d’ensemble, ou les embellies plus évidentes de certains indices qu’un investissement échelonné sur 6 mois – 12 mois, restent idéal, pour se positionner à bon prix en évitant les pièges du timing. Et dans ce sens, nous pensons qu’il n’y pas le feu au lac, pour construire une, voir des positions sur la zone Est, à l’heure actuel.

Nous réitérons enfin, notre conseil de surtout vous faire un point de vue personnel sur la zone avant d’éventuellement y investir.

Bien à vous.





Je termine donc ce compte rendu avec la rubrique de Thierry

La sélection « idée »
de Thierry, établie selon sa méthode de sélection de Fond.

Il faut toutefois préciser que le manque d’historique de certains fonds, ne permettent pas, selon la méthode employée par Thierry, de faire ressortir, une analyse selon tout les critères.

C’est donc plutôt quelques « idée » que nous vous proposons dans cette rubrique, ou votre analyse devra avoir le dernier mot.

Il est par exemple à noter que le fond « Danske Capital Trans-Balkan », vous propose par exemple un investissement sur la zone Balkan avec une répartition hors Turquie. Je pense que c’est tout à fait original, pour être souligné.

1/ Baring Eastern Europe Fund
2/ Baring Russia Capitalisation Share
3/ Danske Financials & Investment
4/ Danske Trans-Balkan
5/ East Capital Baltic
6/ East Capital Eastern European
7/ East Capital Explorer
8/ East Capital Russia
9/ FIM Russia Small Caps
10/ Skagen Kon-Tiki (Fond émergent, dont la pondération est relativement faible à l'Est)