En ce moment c'est typiquement le cas de la société BP.
Le site les Daubasses a détaillé dans l'article suivant le mécanisme et l'intérêt des options sur BP: Pourquoi et comment nous avons investi dans BP bien que nous trouvions le cours actuel trop élevé …
C'est maintenant le tour d'un autre investisseur dans la valeur François Badelon de la boutique Sextant de nous expliquer ses positions en options BP (source: rapport trimestriel du fonds Sextant Peak Oil):
En fin de trimestre, alors que la panique et la volatilité atteignaient des niveaux excessifs sur le titre BP, nous avons mis en place trois opérations simultanées. Nous avons tout d’abord acheté des titres BP pour l’équivalent de 3% du fonds. La capitalisation boursière du groupe avait chuté de 100 milliards de dollars, ce qui apparaissait être un niveau extrême quant à la facture que devra payer le groupe britannique. La plupart des gens parlaient de faillite, ce qui est très difficilement envisageable alors que les opérations du groupe vont générer 30 milliards de dollars de résultat cette année, et surtout que les indemnisations ne seront pas versées avant des années, le temps que la justice détermine les responsabilités de chacun. Nous avons également vendu des options de vente à un cours de 240 pence. Cette opération nous obligerait à acquérir des titres à 240 pence pour 3% du fonds si le titre chutait sous ce niveau (on cotait alors 349 pence). S’il était difficile d’envisager une baisse à ces niveaux, nous aurions été heureux d’acheter du BP à un prix encore plus bradé, et surtout, nous sommes très bien rémunérés pour prendre ce « risque ». Enfin, nous avons vendu des options d’achat à 400 pence, opération qui nous forcera à vendre les actions BP que nous avons en portefeuille si le titre dépasse ce niveau à
l’échéance en décembre de cette année. Tout ceci peut paraître complexe, mais peut se résumer de manière simple. Les ventes d’options nous ont permis d’acheter du BP à un prix plus bas que le niveau déprécié où il était tombé en vendant de la volatilité à des niveaux exceptionnels. L’opération devrait bénéficier du retour à une situation moins extrême sur le titre. Notons qu’en possédant les titres BP en portefeuille, nous
n’avons mis en place aucune opération de levier.