mardi, juillet 10, 2007

Quincaillerie Richelieu

Analyse des résultats du 1er semestre 2007

Nous recevons les résultats du 1er semestre de Richelieu (clôturé le 31 mai !) et nous les trouvons plus ou moins en ligne avec ce que nous en attendions.
Tout d’abord les ventes : elles sont en hausse de 13.7 % (en ligne avec la croissance historique de l’entreprise) mais deux points nous semblent extrêmement positifs. D’une part, la croissance à périmètre comparable (c’est-à-dire sans tenir compte des acquisitions) s’élève à 4.4 %, ce qui, dans un contexte de ralentissement immobilier nous semble remarquable (à ce sujet, il ne faut pas perdre de vue que les fournitures de quincaillerie arrivent relativement tard dans le processus de construction d’un immeuble et que le ralentissement immobilier peut se faire ressentir avec un léger décalage). D’autre part, les ventes aux Etats-Unis ont connu une croissance de 86 % au premier semestre dont 15.6 % de croissance interne. Il s’agit ici aussi d’une très belle performance compte tenu de la difficulté pour les entreprises étrangères à pénétrer le marché américain. La part des Etats-Unis dans le chiffre d’affaires de Richelieu pèse à présent pour environ 20 %.
Ensuite la marge BAIIA : son taux est passé de 12.5 % en 2006 à 12 % en 2007. Cette réduction est due à l’augmentation du coût des matières premières et la relative faiblesse du dollar canadien au début du premier semestre. Richelieu est essentiellement une entreprise importatrice et doit supporter ces aléas. Cependant, à long terme, tant un coût élevé des matières premières qu’une dévaluation du dollar canadien ne saurait peser sur la rentabilité de Richelieu : tous ses concurrents sont menés à la même enseigne et une adaptation des prix de vente ne nuira que peu au volume des ventes.
Le bénéfice net est en hausse de 5 % par rapport à l’année précédent. La marge net se monte à 6.9 % contre 7.5 % par rapport à l’année précédente.
Le free cash flow (hors acquisitions) se monte à 0.62 euros, stable par rapport à l’année précédente.
Le fonds de roulement par action s’élève à 4.83 (6.58 au 30/11/06), la trésorerie nette est proche de 0 (vs 1.99 au 30/11/06) et les dettes à long terme représente 0.39 X le résultat du semestre (vs 0.26 X au 30/11/06). Nous constatons donc que la structure bilantaire de la société s’est très légèrement dégradée en raison des acquisitions effectuées mais la solidité financière de l’entreprise n’en reste pas moins remarquable.
Nous apprécions tout particulièrement la politique d’acquisition de Richelieu qui consiste à acquérir de petites entités : la structure financière de la société n’en est que peu affectée et l’intégration opérationnelle au sein du groupe s’en trouve facilitée.
Nous maintenons les objectifs de cours long terme que nous avions fixé pour cette entreprise remarquable.

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