dimanche, mai 13, 2007

VAN DE VELDE

Petite analyse de l'acquisition d'Intimacy

Vandevelde a donc décidé de consacrer une partie de ses liquidités (0.81 euros par action sur un total de 3.62) a l'acquisition d'une participation minoritaire dans Intimacy. On sait que Vandevelde peu partisane de croissance externe : depuis 1990, elle n'a acquis que Prima Donna (1990) et une participation de 16 % dans Top Form, fabricant de lingerie chinois coté à Hong Kong (2001).

Intimacy est une chaîne de magasins multimarques, qui proposent donc d'autres marques que celles de Van de Velde. La chaîne possède actuellement 3 points de vente, à Atlanta, New York et Chicago, mais poursuit l'objectif de renforcer sa présence aux États-Unis. Le nom d'Intimacy est connu sur tout le territoire grâce à des programmes TV et radio très influents ainsi que des articles publiés par des magazines de mode et lifestyle.

Le prix payé pour cette participation n'est pas mince : 1.7 X le chiffre d'affaires et 17 X l'EBITDA.

Pourtant, il me semble que cette acquisition fait partie d'une stratégie finement étudiée de VANDEVELDE. Ainsi, comme je l'ai déjà signalé, la forte croissance des ventes aux détaillants de lingerie de luxe semble révolue. Les ventes se font de plus en plus par l'intermédiaire des grands magasins. Afin de redynamiser les ventes par le biais des détaillants, Vandevelde a indiqué investir elle-même dans la formation de ses clients ainsi que dans le "relifting" de leurs boutiques.

L'acquisition d'Intimacy s'inscrit donc d'après moi dans le cadre de deux objectifs : l'acquisition d'une entreprise à fort potentiel de croissance (la volonté d'Intimacy est de passer de 3 magasins à 25 en 5 ans) et surtout, l'acquisition d'un savoir-faire qui sera très utile sur son marché domestique (l'Europe) dans ses opérations de reloockage de ses revendeurs.

On apprend également du bon et du moins bon pour le premier semestre de cette année :

le bon tout d'abord : la direction a de nouveau revu son objectif de croissance des ventes pour le 1er semestre, + 5 % cette fois (alors qu'elle ne prévoyait pas de hausse du tout au début de l'année)

le moins bon ensuite : en raison de réduction de valeur que la société a du acter sur ses invendus de l'hiver dernier, le taux de marge brute sera inférieur à celui de l'exercice précédent.

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